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(De notes de Pino Ruta)
Introduction aux Mystères de Campobasso
La célébration, le jour du Corpus Domini, de cette ancienne tradition citadine qui voit converger dans le défilé des 'Mystères' foi et folklore, se situe dans une dimension indéfinie, non totalement assignable ni à la sphère du Sacré ni réductible au périmètre des traditions les plus profanes. La représentation contextuelle de diables et de saints, précisément le jour de la célébration de l'Eucharistie, dans un contexte visant à confondre l'humain et le divin, rend mystérieuse la signification de cette manifestation qui, dans sa matrice insaisissable, suscite un mélange d'étonnement et de curiosité, parvenant à frapper l'imagination de tous, croyants et laïcs, dans une parfaite synthèse du différent et/ou des opposés, se situant dans une note profonde, située en dessous des conventions les plus apparentes. Un 'Mystère' lié, donc, non seulement aux structures anciennement conçues par Di Zinno, des ingéniosités construites par le 'forgeron-sculpteur', peut-être même 'alchimiste', faisant appel à un alliage métallique ou à un processus de fabrication pas totalement connus, capables de défier, au fil du temps, malgré leur apparence apparemment fragile, les poids et les sollicitations continues, se pliant et oscillant à l'infini sans se déformer mais aussi au contexte socio-culturel et territorial dans lequel s'est façonnée la personnalité du sculpteur. Ce n'est pas qu'une simple coïncidence temporelle qui voit travailler, plus ou moins à la même époque et dans le cadre des mêmes circuits napolitains, Di Zinno et les artisans artistiques et artisanaux engagés dans la construction de la Chapelle du Prince de San Severo (et dans les sculptures du Christ Voilé, de la Désillusion, de la Pudeur), sous la direction de Raimondo di Sangro lui-même, alchimiste renommé et, ce n'est pas un hasard, expérimentateur de 'ligues' et de 'machines anatomiques' (encore présentes aujourd'hui dans les sous-sols de la 'Chapelle')."